Au revoir JP Belmondo.

C’est une page qui se tourne, j’en conviens.
Qu’on lui attribue un César pour sa carrière, d’accord.
C’était peut-être le type formidable dont tout le monde parle depuis hier soir.
Que les chaines de télévision passent un film, Normal.
Mais de là à occuper tout le JT de vingt heures quand tant de choses vont si mal dans ce monde fou fou fou, c’est un peu exagéré.
On n’en fait pas autant quand un intellectuel meurt et c’est regrettable.
"Le peuple" ou "les Français" qui donnent l’impression de manger de la bouillie chaude quand ils prononcent ces mots, parce qu’ils en ont plein la bouche, ont le droit de savoir ce qu’ont fait ces philosophes, ces linguistes, ces écrivains, ces historiens, ces chercheurs...qui se sont engagés dans des causes pour l’Humanité.
Pendant que le "peuple" rit aux cascades, extraordinaires, il est vrai, de "Bébel", il ne voit pas les magouilles des Chirac et des Sarkozy et il se révolte contre ceux qui mettent en place des lois pour la transparence et contre ceux qui établissent des commissions de réflexion sur les problèmes du quotidien, dont les membres sont tirés au sort parmi les Français. Il me semble que cela se rapproche de la Démocratie qui, ne l’oublions pas n’a jamais existé, même à Athènes. Il y avait déjà des exclus.
Pour en revenir à Jean Paul Belmondo, j’ai beaucoup aimé " Pierrot le fou", "Un singe en hiver", "l’itinéraire d’un enfant gâté"...C’était un grand acteur parce qu’il savait jouer des rôles variés même si le public l’a cantonné dans ses cascades. Il a fait ses preuves au théâtre, son rêve, et il est plus difficile de jouer tous les soirs un rôle appris par coeur, sans possibilité de rejouer la scène si on a un trou de mémoire.
Je ne remets pas en cause ses talents de comédien mais on n’en a pas fait autant pour ses copains Jean Rochefort, Jean Pierre Marielle qui avaient eux aussi du talent.