Le jour qui chante et les lendemains qui déchantent.

Dimanche, on a respiré. L’extrême droite a perdu. Nous ne sortirons pas de l’Europe, les immigrés peuvent rester chez nous et les femmes peuvent porter le voile si elles le veulent. Score honorable, large écart entre les deux candidats.
Les lendemains déchantent. Aux informations on ne parle que du score de l’extrême droite, qui a augmenté, comme si c’était une bonne nouvelle. On s’amuse presque qu’elle ait augmenté de deux mille voix et le gagnant a baissé de deux mille voix.
On parle peu de la victoire du candidat vainqueur. On insiste surtout sur le fait qu’on voté contre l’extrême droite, plus que pour lui-même. Au Champs-de-Mars, les gens avaient l’air heureux et ils étaient nombreux.
Pourquoi insister ? Il s’est adressé lui même, à ceux qui ont voté pour lui pour faire barrage. Il en tiendra compte contrairement à Chirac en 2002, qui a fait comme si tout le monde avait voté pour lui. Que Jean François Coppé donne des leçons, c’est plutôt mal venu.
Avoir un tel score après toutes les crises qui ont entaché son premier quinquennat, c’est plus qu’honorable. Je doute que les guignols qui se présentaient auraient su faire aussi bien, même Yannick Jadot et Anne Hidalgo que je respecte.
Il faudrait arrêter de laisser dire que ce sont les députés qui élisent le premier ministre.
Richard Ferrand l’a dit hier,c’est le président de la République qui le nomme mais les médias laissent planer le doute et le haineux de la France Insoumise va mal le prendre quand il ne sera pas choisi.