Bowling.

L’article commence mal : "chouette c’est l’été ! On va jouer au bowling" C’est dès le départ une fausse note. C’est un style un peu familier, limite vulgaire, désagréable On peut croire à une comédie-distraction de second ordre.
Or, il semble que les finesses du film aient échappé à Cécile Mury et ce qu’elle appelle de la guimauve est pour moi de la dentelle. Beaucoup de choses sont dites sans l’insistance des gros sabots.
Les quatre femmes sont des typologies. L’une a perdu un enfant et son mari est paralysé après un accident, donc elle compense en travaillant dans une maternité ; une autre milite, crée son équipe de bowling et néglige sa famille ; une autre compte moins pour son mari que les objets d’Art qu’il achète dans les ventes ;enfin la dernière, la plus jeune est toujours prête à aider tout le monde avec une grande joie de vivre et beaucoup de fraicheur.
On comprend bien que les fermetures d’usines ou de services dans les hôpitaux sont essentiellement voulues par les directeurs en fonction de leurs propres bénéfices sans évaluer ce que cela représente pour le personnel et la région. De plus, ils s’arrangent pour faire porter la responsabilité sur les employés soi-disant en surnombre.
Marie Castille Mention Schaar aurait pu choisir n’importe quelle entreprise, cependant la fermeture de maternités représente un problème dont les conséquences sont déjà lourdes. Combien de bébés sont morts à cause de l’éloignement des maternités ?
Dans le film deux cas se présentent mais ils se terminent bien, mère et enfant sont sauvés, c’est de la guimauve. La maternité ne ferme pas grâce à la mobilisation générale, c’est de la guimauve.
C’est avant tout, une comédie. La critique sociale est celle d’une comédie et comme chez Molière, tout finit par s’arranger.