La grâce des brigands. Véronique Ovaldé.

Une fois de plus, Véronique Ovaldé nous présente des femmes de caractère. Parfois, elles sont néfastes comme la mère de Maria Cristina, enfermée dans sa secte qui interdit toute joie sur terre. Maria Cristina et sa soeur Meena reçoivent une éducation incompréhensible pour des petites filles parce qu’elles sont enfermées dans les croyances et les pratiques austères de leur mère, dans ses manies, plutôt ses tocs.
Un incident est déterminant pour l’une et l’autre mais de manière différente.
Maria Cristina veut montrer à sa soeur un endroit qu’elle a repéré dans la forêt. C’est près de la route, au-dessus d’un torrent, un nid de serpents jarretières au ventre rouge.Tandis qu’elle s’émerveille, Meena est prise de panique. Elle tombe à la renverse et fait une chute qui aura des séquelles. Naturellement, Maria Cristina est tenue pour responsable, alors qu’elle voulait partager avec sa soeur ce tableau qu’elle trouvait extraordinaire.
Ses bons résultats scolaires vont lui permettre d’entrer à l’université de Los Angeles, de fuir Lapérouse, sa petite ville du Canada et découvrir la liberté et le monde. Meena restera et mènera une vie de débauche.
Le roman raconte la vie de Maria Cristina devenue écrivain célèbre, sa rencontre avec son amie Joanne, autre personnage féminin puissant qui inculquera à Maria Cristina l’inverse des principes reçus par sa mère.
Comme dans les romans que j’ai lus de Veronique Ovaldé, les hommes sont charmeurs mais ils ne prennent jamais leurs responsabilités à une exception près.
Nous retrouvons les rapports mère-fille et le souhait de s’en dégager comme dans " ce que je sais de Vera Candida" et "une vie d’oiseaux".