mathématiques et français à l’école.

Si Cédric Villani l’affirme, je ne mets pas en doute la baisse de connaissances en mathématiques des élèves et la nécessité d’y remédier par des pédagogies nouvelles mais il me semble que l’urgence se trouve au niveau de la langue française.
L’école n’a t-elle pas vocation d’enseigner la langue française ?
Depuis la suppression de la formation des enseignants, les professeurs des écoles qui n’ont pas de master de lettres, ne comprennent pas la grammaire qu’ils sont censés enseigner. Ils distribuent aux élèves des polycopiés pour se débarrasser de la corvée, des polycopiés dont ils ne comprennent pas eux-mêmes le contenu et les enfants doivent apprendre par coeur ce jargon linguistique.
Bien expliquée, la grammaire n’est pas si difficile à comprendre. Ancrée dans la nécessité de communiquer de la vie quotidienne, elle pourrait prendre du sens. Si les bases étaient bien claires à l’école élémentaire, au collège, on n’aurait pas besoin d’y revenir sans cesse, ce qui lasse les élèves. Ainsi, ils gardent une vision approximative et confuse de la notion.
Autre problème, les enseignants ne font pas assez écrire les élèves, ils ont rarement dans leurs devoirs ou leurs activités en classe une rédaction. De ce fait les enfants ne savent pas construire un texte, situation initiale, élément perturbateur, péripétie, situation finale. Ils ignorent qu’il existe une langue orale et une langue écrite, ce qui appauvrit leur vocabulaire.
L’argent libéré par la suppression des postes pourrait servir à la formation de ceux qui restent.
Je m’étonne que des enfants qui ne lisent pas couramment puisse passer de classe en classe du CP au CM2 sans qu’aucun professeur des écoles ne soit parvenu à y remédier. Il y a peut-être là un lien avec les mathématiques. S’ils déchiffrent à peine, ils ne peuvent pas lire un énoncé. Je me révolte contre la mauvaise orthographe des élèves de collège qui écrivent phonétiquement la plupart des mots. L’heure est grave. Qu’ont fait leurs enseignants ?