Le matin après le déluge. William Turner.

A travers la lecture de cette toile, "lLe matin après le déluge" Joris-Karl Huysmans révèle sa passion pour des formes étranges, pour les mythes et le sacré.
Au sortir d’une exposition quai Malaquais, il écrit :
"Turner nous stupéfie au premier abord. On se trouve en face d’un brouilis absolu de rose et de terre de Sienne brûlée, de bleu, de blanc frottés avec un chiffon tantôt tournant en rond, tantôt filant en droite ligne ou bifurquant en longs zigzags.....

Devant les yeux dissuadés, surgit un merveilleux paysage, un site féérique, un fleuve irradié coulant sous le soleil dont les rayons s’irisent.

Où, dans quel Eldorado, dans quel Eden, flamboient ces folies de clarté, ces torrents de jour réfractés par des nuages laiteux, tachés de rouge feu, sillés de violet tels que des fonds précieux d’opale ?

Le matin après le déluge. W. Turner.

Les couleurs n’ont rien en commun. La violence de William Turner s’oppose aux tons pastels du lever du jour à Brindisi, un matin d’août 1965. J’ai souvent écrit sur cette sensation du premier matin du monde. Le matin après le déluge m’a emmenée dans ce voyage du commencement.

un matin à Brindisi.