A propos du burkini.

A une époque où on a tendance à exhiber ses seins et son ventre et surtout son nombril pour mieux ne regarder que lui, on peut comprendre que le burkini choque. On a oublié les déguisements des baigneurs du début du XXe siècle. C’est sûr, un siècle s’est écoulé. Attendons cent ans, rêvons au bois dormant, celles qui se baignent en burkini, se baigneront en bikini. A ce propos, qui se rappelle le tollé quand le bikini est arrivé sur les plages dans les années 50 ? Il avait été rejeté par les autorités morales et religieuses. Il était interdit sur un grand nombre de plages européennes telles que l’Italie, la Belgique, l’Espagne...En France, il était autorisé en Méditerrannée mais pas à l’Océan. Jusqu’en 1970, il était prohibé dans les piscines.
En 1957, la magazine "Modern Girl" écrivait à propos de Marilyn Monroe : " Il n’est guère nécessaire de perdre son temps à parler du bikini puisqu’il est purement inconcevable qu’une fille nantie de tact et décence, porte un jour une telle chose."
Tous ces scandales sont oubliés, inconnus, inconcevables.
Le burkini n’est pas une offense à la décence. Il renvoie à nos différences et par conséquent à nos peurs.
Pourquoi les autorités s’en prennent elles toujours aux vêtements féminins ? Pourquoi ne pas interdire la djellaba aux hommes ? Les chapeaux et les bouclettes qui sont des signes extérieurs religieux ? Pourquoi deux poids deux mesures ?
Qu’on interdise le burkini en piscine, c’est normal pour des questions d’hygiène. Mais à la plage, qui cela dérange ?
Cela ne parait pas confortable. Quel plaisir peuvent elles ressentir dans ces vêtements mouillés ? Peuvent-elles nager ? J’en doute.C’est le choix de ces femmes.
Suite à une discussion sur Facebook, soyons tolérants mais nous les femme restons vigilantes sur nos droits acquis.