Une réforme violente.
lundi 17 septembre 2018 par
On se moque des enseignants.
Il manque des professeurs, les élèves sont souvent deux semaines voire plus sans cours de mathématiques ou de français et on va supprimer mille quatre cents postes en faisant miroiter une augmentation du pouvoir d’achat avec des heures supplémentaires.
C’est méconnaitre le métier. Un grand nombre d’enseignants ont déjà une ou deux heures supplémentaires. Les effectifs vont augmenter, les classes vont être surchargées,
Les professeurs exténués et les arrêts maladie vont pleuvoir.
A la place de Léa Salamé, ce matin j’aurais demandé au ministre de l’Education, son invité, qu’il lui cite les lycées où les élèves sont quinze par classe. Et s’il y en a deux ou trois en France, est-ce que ce ne serait pas là le modèle ? Depuis des décennies on dit que le nombre empêche la réussite des élèves. La France est nulle en apprentissage des langues mais à trente-six, comment savoir si l’élève prononce bien ou mal, s’il sait construire une phrase...?
Depuis un demi-siècle, on sait que la clé de la réussite c’est la pédagogie différenciée. Comment peut-on mettre cela en place avec trente-six élèves ?
Et la formation des professeurs ? On n’en parle plus. C’est bien d’augmenter le salaire de base des professeurs débutants mais les former n’’est pas incompatible.
Pendant combien de temps encore la France va t-elle rester parmi les mauvais élèves avec des enseignants mal formés et harassés ?