Nostalgie. Nostalgie.

lundi 18 mars 2019 par Elisabeth

Nostalgie du temps où on savait pourquoi on se révoltait et ce qu’on voulait voir abolir.
En 2002, nous ne voulions pas de Le Pen, ce tortionnaire de la guerre d’Algérie et fier de l’avoir été. Nous ne voulions pas que la haine et le racisme nous représentent à l’étranger. Nous avons manifesté nombreux mais pacifistes, sans agressivité. Pourtant nous souffrions qu’une partie des Français aient préféré l’incompétence, l’euro-scepticisme, la violence à l’intégrité rigide de Lionel Jospin.
Nous avons manifesté calmement quand Chirac a oublié qu’il n’avait pas été élu à 82% des voix mais pour éviter le pire, donc cotre Le Pen.
En 1968, nous étions unis, étudiants et ouvriers dans la même démarche. Il y a eu de la casse avec les pavés, il y a eu des barricades mais les commerces n’ont pas été saccagés. Vous me direz les grandes marques de luxe qui excitent tant les enragés du samedi, en étaient à leurs balbutiements. Il me semble que cela n’aurait rien changer. Nous ne voulions pas détruire, nous voulions construire. ça change tout.
Eux, ils viennent pour tout casser, les institutions, la police, les monuments etc...
Mettre le feu au kiosque à journaux avait-il du sens ? Celui de compter une chômeuse de plus, la responsable a perdu son emploi, elle qui se levait à l’aube pour un petit salaire.
Les médias qui ont la mémoire aussi courte que celle des politiques ont déjà oublié que le mouvement a commencé dans le chaos et la violence. Il faudrait le rappeler chaque semaine. On ne parle jamais des onze morts dont les enragés sont responsables.
J’apprends ce matin que ça bouge en Grèce. Pourquoi ne sommes nous pas au courant ?
Que veulent-ils ? Ont-ils oublié le temps des colonels ? Ne comprennent-ils pas les difficultés d’Alexis Tsipras qui se démène pour leur maintenir une place en Europe ?



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