Les femmes qui lisent sont dangereuses. Séance du 10 mai 2019. Les femmes qui lisent sont dangereuses. Séance du 10 mai 2019.

samedi 11 mai 2019 par Elisabeth

Séance intime. Quatre lectrices dangereuses seulement. Cependant,plus de quatre oeuvres ont fait l’objet de la conversation. Nous sommes revenues sur "Douleur" de Zeruya Shalev parce que Myriam et moi n’en avons pas fait la même lecture et l’échange a été très enrichissant.
Ensuite, Jacquie nous a présenté "Gratitude" de Delphine de Vigan.
"Combien de fois disons nous merci dans une vie ? Merci pour le sel" etc...
Les gratitudes s’enchainent. La narratrice veut à sa manière remercier Michka, la vieille voisine qui l’accueillait quand elle était petite fille et que sa mère dépressive ne s’occupait pas d’elle. De son côté, Michka, très âgée à présent, veut remercier avant de mourir le couple qui l’a cachée pendant la guerre, à la déportation de ses parents.
Et vous ? Combien de fois avez-vous dit merci ? A qui voudriez-vous le dire encore ?

"Judas" d’Amos Oz raconte l’histoire d’un jeune étudiant qui fait une thèse sur Jésus et Judas. Il doit arrêter ses études faute d’argent et pour en gagner il devient homme de compagnie d’un monsieur âgé, très cultivé qui vit avec sa belle-fille veuve. Cela se passe en 1959, Israël est encore une jeune nation. Nous assistons à son aventure à travers les conversations entre le jeune homme, le vieux monsieur et sa bru.

"La petite communiste qui ne sourit pas" raconte la vie de Nadia Romanescu, la petite gymnaste roumaine qui nous a tant fait craquer aux jeux olympiques.
Derrière cette image se cachent les regrets du communisme, la déchéance douloureuse de cette jeune fille, cette icône qui n’a le droit , en quelque sorte, ni de grandir, ni de vieillir. Elle vit à présent aux Etats-Unis où elle a ouvert une école de gymnastique.
"Le dossier roumain" un thriller version roumaine.

"J’ai couru vers le Nil" de Alaa el Alswani évoque la révolution égyptienne de 2011 vécue par une enseignante qui refuse de porter le voile et son fiancé ingénieur dans une usine en grève, un acteur de second rôle très riche qui met une partie de sa fortune au service des jeunes révolutionnaires, un général au gouvernement dont la fille étudiante en médecine, participe à la révolution, mais aussi une présentatrice de télévision, intrigante qui diffuse sur sa chaine de fausses informations sur les révolutionnaires pour détourner l’opinion de la révolution. Nous assistons à la manipulation du peuple égyptien, de tous les peuples. La torture des jeunes manifestants incarcérés est insupportable et pourtant !!! Cela a existé. Les chars qui écrasent une manifestation pacifiste de gens venus en famille avec les enfants !!!

A table j’ai raconté "j’ai porté mon père sur les épaules" mise en scène par la comédie de Saint Etienne, spectacle que j’ai vu la veille au théâtre de Villefranche sur Saône.

Malgré la nostalgie et la douleur de nos lectures, nous avons dégusté différentes recettes d’oumous et une sorte de tiramisu aux fraises.



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