Réponse aux copines émues et à Coline Serreau. Réponse aux copines émues et à Coline Serreau.

mardi 7 avril 2020 par Elisabeth

J’ai sûrement un coeur de pierre ou je suis blindée mais le texte de Coline Serreau m’a déçue
parce que j’aime beaucoup son cinéma et j’espérais en voyant son nom plus de pertinence.
Or c’est plein de lieux communs. On sait tout ce qu’elle dit, elle n’a pas besoin de nous l’expliquer.
Nous l’avons compris sans elle. La lettre d’Annie Ernaux est plus poignante.
D’abord, sur le modèle du Déserteur de Boris Vian, elle s’adresse directement au gouvernement, ce qui me parait avoir plus de poids que de déverser sa colère, justifiée néanmoins, tout ce qu’elle dit est exact,
A notre échelle qu’y pouvons nous ?
François Hollande avait raison quand il disait l’ennemi c’est la finance. Sa lucidité a été bafouée par les médias qui ricanaient et par les actionnaires du CAC40 qui lui ont montré qui était le plus fort.
N’est pas François Mitterand qui veut. Lui seul a su un moment caresser les actionnaires dans le sens du poil et prendre des mesures sociales. ça n’a pas duré. Ce ne sont pas les belles idées qui l’emportent mais l’argent.
On dit toujours que c’est le nerf de la guerre.
François Hollande, après dix-sept ans de magouilleurs et une presse payée pour le descendre, ne pouvait pas lutter contre la finance. Il a essayé, discrètement, Les choses ont avancé mais pas assez et peut-on changer les mentalités en cinq ans ?
Il faut arrêter avec le PEUPLE qui n’est pas une entité. C’est un agglomérat d’intellectuels, des vrais mais on ne les écoute pas,
de gens qui réfléchissent, je nous mets dans cette catégorie et une masse d’illettrés inciviles soutenue par les partis de la haine qui lui font croire que le peuple a droit à la parole directement. Il y a des institutions, des instances qu’il élit pour donner sa parole.
La parole directe se termine par de la casse et ce n’est pas mieux. ça ne résout rien.
La rue n’a jamais gouverné. Elle a toujours suivi des leaders.
La solidarité des balcons, hélas, on le sait n’est que passagère, on l’a vu dans d’autres circonstances.
Quand on pourra à nouveau sortir, le PEUPLE pensera à sa fin de mois difficile, retournera acheter les plats tout prêts au super marché, remplira son caddy parce qu’il a été en manque et le sacrifice des soignants sera dans les oubliettes.
Ils manifesteront contre la vie chère, les restrictions budgétaires mais pas pour défendre l’amélioration de l’hôpital.
Ils ressortiront leur banderole de guillotine contre Emmanuel Macron ou Edouard Philippe qui auront pourtant jugulé la crise. Ils auront oublié les récalcitrants aux mesures dont ils doivent faire partie ceux qui ont continué les balades et les apéritifs.
Ce qui est à notre niveau c’est : Où sont les vraies valeurs ? Qu’est-ce qui est important dans nos vies ?
Je suis d’accord avec elle sur notre fragilité à cause de l’environnement. Nous n’avons plus de gouvernement qui nous dit que le nuage s’est arrêté à la frontière. Ceux qui sortent sans autorisation n’ont pas compris les enjeux.
Quant à la culture, je ne suis pas d’accord parce qu’il y a beaucoup d’initiatives d’artistes, le théâtre de rue,
le street Art...C’est à la portée de toutes les bourses.
Il faut être vigilant. Un grand nombre parmi nous aura réfléchi pour des solutions. Ce qui est sûr, c’est que ça ne peut pas être comme avant l’épidémie.



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