Ceux de 14 et ceux de 1911.

L’entrée au Panthéon de Maurice Genevois m’a remis en mémoire la première guerre mondiale racontée par mon grand-père.
Scaphandrier, il était dans les sous-marins. Il n’a pas connu les tranchées mais il a fait huit ans de guerre.
En 1911, il a vingt ans. Il est appelé sous les drapeaux comme on disait dans mon enfance. Je n’ai jamais su où il devait se rendre. Ce qu’il racontait, c’est l’échange qu’il a fait avec un camarade qui était mobilisé en Chine. Il pleurait. Il ne voulait pas partir.
Mon grand-père lui dit de ne pas pleurer. Lui, il veut bien aller en Chine. Ils font les démarches auprès de l’administration militaire et voila le jeune Normand parti en Chine !
C’est une période si trouble qu’on mentionne rarement la présence de la France en Chine. Pourtant, elle y joue un grand rôle. Elle a investi dans le ferroviaire et par la proximité de l’Indochine, colonie française, la banque de France intervient dans de nombreux travaux.
De 1911 à 1912, les révoltes de multiplient jusqu’à renverser le dernier empereur mandchou, Puyi.
L’établissement de la république inquiète le gouvernement français qui envoie un contingent dont fait partie mon grand-père.
Il y reste quatre ans et quand il rentre en France, la première guerre mondiale est déclarée. Il entre pour quatre ans dans les sous-marins.