Lassitude et inquiétude sont les deux mamelles de cette campagne électorale.

Comme vous avez pu le remarquer, j’ai peu écrit depuis deux semaines. J’avais l’impression de me répéter et de me répéter encore. Pourtant, c’est ce que font les médias. Bien obligés dans une campagne électorale qui piétine, l’information piétine.
Je me rappelle que dans ma jeunesse, les petits candidats, comme on les appelle, ceux qui ont de l’argent à jeter par les fenêtres, comme je les appelle, parce qu’ils savent qu’ils ne seront pas élus, les petits candidats, donc, avaient la parole et comme en ce temps-là, nous avions des têtes qui correspondaient à nos idéaux, ils nous amusaient avec leurs trémolos dans la voix pour convaincre.
Dans cette passionnante campagne à rebondissements 2017, on leur donne peu la parole parce que l’heure est grave et quelque part on n’a pas de temps à perdre avec eux quand le fascisme et la corruption sont à nos portes.
Le débat qui a eu lieu lundi dernier sur TF1 n’a pas pu aider les indécis à faire un choix.
Ils étaient tous très bien élevés, très respectueux les uns des autres même envers les malhonnêtes qui vont changer la France avec des méthodes qui échouent depuis quarante ans et un programme nauséabond qui rappelle les années noires de la France.
Les trois ex socialistes ont un programme nouveau. Je dis bien un programme parce que leurs idées se ressemblent souvent et au lieu de s’opposer sur un plateau, ils auraient mieux fait de s’unir.
Ce matin j’entends à la radio qu’un conseil de la haute autorité condamne Manuel Valls
parce qu’il s’était engagé à soutenir Benoist Hamon et qu’il a préféré soutenir la candidature d’Emmanuel Macron. C’est bien côté éthique. Mais depuis quand cette haute autorité existe t-elle ? Pourquoi n’a t-elle pas fonctionné pendant le quinquennat ? Il me semble que les frondeurs avaient eux aussi trahi leurs engagements vis à vis de la constitution et du chef de l’Etat.