Nicolas de Staël

A l’occasion du centenaire de sa naissance, la musée d’Art moderne du Havre, organise une exposition depuis le 7 juin jusqu’au 9 novembre, du peintre Nicolas de Staël, consacrée aux paysages.
Le musée, situé face à la mer se prête au thème choisi. Les oeuvres évoquent pour la plupart la mer de Dunkerque à la Sicile en passant par la côte normande.
Entr’abstraction et figuratif, ce qui domine dans l’art de Nicolas de Staël, c’est la lumière.
On la trouve regorgée de soleil dans les paysages siciliens ; elle est encore présente dans les ciels moutonnés de la Mer du Nord ou de la Manche. Pour le peintre, le gris est une nuance qu’il utilise en opposition aux autres, puis elle devient couleur elle-même avec audace.
Selon l’artiste, il est indispensable de connaitre les lois de la couleur, de la décomposition de la lumière de Newton aux travaux de Chevreul.
S’il observe les Anciens et admire Braque et Manet, Nicolas de Staël crée sa propre palette et sa propre technique à la truelle et au couteau.
L’exposition du Havre rappelle également l’amitié entre Nicolas de Staël et René Char en exposant des gravures sur bois pour illustrer un recueil de poèmes.
Peu de temps avant de mourir, il écrivait : "Ma peinture, je sais ce qu’elle est sous ses apparences, sa violence, ses perpétuels jeux de force, c’est une chose fragile dans le sens du bon, du sublime."
En 1954, il expose à New York avec succès. On le compare à Rothko.
Le 16 mars 1955, il se donne la mort. "Je n’ai pas la force de parachever mes tableaux." écrit-il comme un adieu.

le MUMA

Pensez au lien avec le musée dans la colonne de droite.