lettre ouverte à Pap’N’Daye.

On se réjouissait de votre nomination. Un intellectuel au ministère de l’éducation !
Déception !
On vous entend peu. on ne sait pas si vous soutenez les enseignants ou non.
vous aviez promis un enseignant devant chaque classe, ça n’a pas été le cas, loin s’en faut.
Alors que le nombre d’élèves diminue, parait-il, vous proposez de supprimer des postes alors qu’ils ne sont pas tous pourvus. Cherchez l’erreur !
Quant au niveau des élèves en orthographe, quelle découverte ! Cela fait des lustres qu’on le déplore. Le remède est classique, là non plus, vous n’avez rien inventé.
La cause est mal analysée. Si la plupart des élèves arrive au collège sans savoir écrire correctement le français, c’est peut-être à cause de l’enseignement des "professeurs des écoles" qui n’ont pas su transmettre le sens de l’orthographe.
Un étudiant en master de physique-chimie ne sait pas forcément écrire sans fautes et n’a pas forcément les notions explicatives de l’orthographe.
En cours particuliers, j’ai vu des règles en jargon, données aux élèves en polycopiés, incompréhensibles. Les enseignants comprenaient ils le document ? J’en doute.
A l’Ecole Normale et à l’IUFM, on apprenait à transmettre un savoir, à donner un sens à la pédagogie. Un master, n’a pas ce rôle.
Pour palier l’hérésie de Sarkozy qui a supprimé les IUFM, tout enseignant devrait faire un master de Sciences de l’Education. c’est un enseignement qui invite les étudiants à réfléchir sur la pédagogie. Elle ne leur est pas donnée comme un aliment de consommation, ils réfléchissent et ils inventent leur pédagogie avec les savoirs que leur donne leur master de n’importe quelle discipline.
Deux ans supplémentaires pour mieux enseigner, cela en vaut la peine.
Un rattrapage par un professeur des écoles, est-ce une bonne solution ? Un professeur de lettres me parait plus approprié.
Je suppose, Monsieur le ministre, que vos enfants sont dans un bonne école privée,( il y en a de très médiocre,) ce qui vous a déconnecté de la réalité.
S’il faut revenir en arrière, pourquoi ne pas inculquer les méthodes de Maria Montessori ou Célestin Freynet ou Antoine de La Garanderie, qui ont fait leurs preuves, plutôt que l’ennuyeuse dictée qui ne sert à rien si on n’explique pas la faute à l’enfant ?