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La bibliothèque des coeurs cabossés. Katarina Bivald. La bibliothèque des coeurs cabossés. Katarina Bivald.

lundi 8 août 2016 par Elisabeth

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Evénement de la rentrée littéraire de janvier, on a cependant peu parlé de ce roman.
J’en ai lu une critique assez négative que je ne partage pas. L’auteur de l’article n’a pas dépassé le premier degré, l’intrigue.
L’intérêt que j’ai trouvé, c’est ce tableau de l’Amérique profonde, dans cette petite ville de L’Iowa, perdue dans le maïs.
Pour une raison ou pour une autre, les habitants de ce village, comparé aux mégapoles, ont tous le coeur cabossé. Broken Wheels ! La ville existe t-elle ? Le nom est évocateur. Avec un tel nom, les coeurs se brisent.
Sara, venue de Suède, venue d’Europe, intrigue. Pourquoi est elle venue ? Pourquoi veut-elle rester ?
En Suède, Sara travaillait dans une librairie et lisait beaucoup. Par une commande, elle entre en contact avec Amy, grande lectrice, qui habite Broken Wheels. elles correspondent. Elles échangent sur leurs lectures et Amy raconte un peu la vie à Broken Wheels et invite Sara à venir passer ses vacances chez elle, dans l’Iowa.
Malheureusement, Sara arrive le jour de l’enterrement d’Amy.
Que faire ? Repartir ? Dommage ! Sara, qui n’a jamais quitté sa ville natale a trois semaines pour visiter les Etats-Unis.
Où aller ? Sara ne connait personne d’autre qu’Amy. Elle décide de rester à Broken Wheels et d’ouvrir une librairie avec les livres d’Amy et quelques commandes par Internet. Sans salaire, elle a un visa touriste.
Pour les habitants de Broken Wheels, c’est un projet voué à l’échec parce que personne ne lit. En tant que libraire professionnelle, Sara a plus d’un tour dans son sac. Dans un premier temps, sa clientèle vient de la ville voisine, rivale éternelle de Broken Wheels. Piqués au vif, les autochtones vont se sentir obligés d’acheter des livres sur les bons conseils de Sara qui saura bien diriger leurs lectures et leur donner envie de lire.
Ces petits événements et les lettres d’Amy que Sara relit pour ce qu’elle lui disait des uns des autres nous font découvrir, nous lecteurs, cette Amérique profonde absente du cinéma et des journaux people.
Le procédé est original. Un roman à demi épistolaire mais les lettres sont celles d’une morte. Le rôle du livre dans un village en train de s’éteindre.


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