Retour sur la carte postale Retour sur la carte postale

mercredi 21 mai 2014 par Elisabeth

Quelques travaux de relecture sur ordinateur, m’ont éloignée de ma chronique que je tenais bien à jour jusqu’à jeudi dernier, 15 mai. De longues heures sur l’écran sont fatigantes.
Pour mon retour à la chronique, je vais mettre de côté le diable pour envoyer une carte postale de tous ces pays imaginaires que j’ai traversés pendant cette semaine d’absence.
Pour Sébastien Lapaque, la carte postale est "un imprimé sur un support semi-rigide, destiné à un usage postal pour une correspondance à découvert." C’est précisément ce à découvert qui lui plait. Elle fait voyager celui qui la reçoit mais aussi celui qui l’achemine vers le destinataire.
Un paragraphe très court est consacré à l’historique de la poste et de la carte postale parce que l’auteur a surtout mis en valeur le rôle de ce petit carton dans nos vies. Le temps qu’il occupe. Celui que prend notre choix de la carte ; le temps de trouver la formule qui va établir le clin d’oeil entre celui qui l’envoie et celui qui la reçoit.
Sa théorie est très différente de celle de Georges Perec pour lequel on n’écrivait que cinq rubriques, toujours les mêmes. Pour S Lapaque, on se pose beaucoup de questions : quand les écrire ? Où les écrire ? A qui ? Comment ? Pourquoi ? Il aime le cérémonial ; il aime que cela dure longtemps, "Le passé ne l’intéressait que lorsqu’il durait longtemps et qu’il pouvait le conjuguer au présent." Jolie formule.
A l’heure des SMS, les cartes postales sont" des retrouvailles avec un passé démodé, comme renouer avec des cahiers et des crayons."



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